En Roumanie, quand on fait connaissance de quelqu’un, on ne fait pas la bise, on serre la main. C’est comme ça, sans plus!

Aux mes débuts en France, je me souviens que j’avais du mal avec cette coutume – faire la bise aux inconnus. C’était un geste trop intime pour moi, qui venait trop vite: « Comment faire la bise avec quelque un que je viens de rencontrer? « 

Après, je me souviens, j’ai commencé à m’habituer un peu, mais la bise était accompagné par « une grimace » de ma part (comme sur le photo), pour ne pas la toucher avec mes lèvres, la joue de l’inconnu. Ce n’était pas le dégout, mais juste une autre façon de faire la bise avec les inconnus, des gens qui, de toute façon il était fort probable que je ne souviendrai pas de leur nom, ou que je n’allais jamais revoir.

Sans connaitre beaucoup de français, je me suis dit que s’ils font la bise, ça veut dire qu’ils sont très chaleureux (peut-être même trop), abordables, ouverts. Car, d’après moi, quand quelqu’un envahit mon espace personnel à moins de 50 cm, cela signifie quelque chose, sachant que les français comme peuple sont très attentifs aux détails. Mais j’ai appris que la bise reste juste… une façon de saluer, rien de plus. Comme le « Ça va? « (en Roumanie, quand quelqu’un te demande ça, tu en as pour au moins 1 minutes de détails 🙂 )

Pour moi, faire la bise reste un geste trop intime pour une première rencontre, toucher la peau des joues de quelqu’un. Je dis ça parce que dans ma tête de latine il y a quelques étapes qui manquent pour en arriver là, établir une relation personnelle si forte comme la bise. Ou peut-être je ne trouve pas trop dans cet esprit de liberté, égalité, fraternité, que j’aperçois de plus en plus diminué, dilué en France. C’est un geste qui n’a pas de fond, un tic, une apparence d’une relation personnelle qui la plupart du temps n’a pas de suite.

J’ai fait des milliers de bises et je ne me souviens même pas du noms des gens. C’est un peu bizarre quand-même…

 Credit photo: decodeurdunonverbal.fr